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L’influence de l’urbanisme culturalisme dans le développement urbain de Reykjavik

 

LES APPROCHES CULTURALISTES

 

Le paradigme du culturalisme a émergé comme réponse à l’uniformité des différentes périphéries des quartiers ouvriers londoniens. Ces quartiers présentaient une homogénéité totale du bâti, de la voirie et du tissu urbain qui s’organisaient à travers une trame typiquement orthogonale. Ces quartiers ne laissent donc aucune place à l’individualité qui est fortement critiquée par les fanatiques du courant culturaliste (Choay,1965). 

 

 

Banlieues ouvrières londoniennes, Circa 1875

Le culturalisme est donc basé sur un rejet de l’uniformité, la recherche de la spécificité, de l’identité et d'essence. L’esthétisme est une valeur fondamentale de l’idéologie du culturalisme et se reflète indéniablement dans le développement de la ville de Reykjavik. Le culturalisme met également l’emphase sur l’espace et les édifices publics comme des éléments clés de la structuration de la ville (Choay, 1965). Cet élément essentiel du culturalisme est visible et perceptif dans le développement de Reykjavik dès 1950 avec un regroupement des bâtiments publics et espaces publics en plein cœur du développement urbain (vieux Reykjavik). De plus, principalement dans l’architecture des bâtiments, mais également dans la conception des différents quartiers, le vernaculaire est très valorisé.

LES CITÉS-JARDINS D'HOWARD

 

L’un des concepts les plus populaires du courant culturaliste est sans doute les cités-jardins de Howard. Le concept théorique initial, vu comme une utopie par plusieurs, est principalement une réponse à la ville industrielle qui apporte son lot de pollution et d’inégalités. Se dirigeant vers une planification régionale, Howard prône une organisation physique de la ville qui tente de marier parfaitement ville et campagne, qui serait propice à l’épanouissement, autant collectif qu’individuel. Il s’agit donc d’une représentation polynucléaire des différents noyaux villageois. Au centre, nous retrouvons ainsi la ville principale où se déroulent les principales activités économiques et collectives. Ensuite, plusieurs petites villes agissent comme satellite où il fait bon y vivre. Les villes satellites regroupent principalement des activités agricoles et résidentielles. Selon Howard, ces cités-jardins sont supposées renforcer le sentiment d’appartenance et d’implication citoyenne (Howard, 1902) au sein des communautés.

 

C’est à travers quelques caractéristiques  spécifiques que l’on peut percevoir l’influence des cités-jardins dans le développement de la Ville de Reykjavik. En effet, le cœur  de la ville principale des cités jardins est marqué par une centralité à vocation civique entourant un espace vert collectif. En 1940, cette vocation marque fortement le cœur de la ville Reykjavik qui perdure pendant plusieurs décennies. De plus, on observe cette structuration en anneaux qui caractérise les habitats pavillonnaires des cités-Jardins (Choay,1965). Également, encore aujourd’hui, l’établissement d’une ceinture verte est partie intégrante de la vision de Reykjavik tout comme les cités-jardins d’Howard le proposait.

 

Toutefois, il est permis de constater ou d’avancer l’hypothèse que l’influence des cités Jardins dans le développement de Reykjavik  est l’une des raisons de l’étalement urbain. En effet, établir les milieux de vie loin des centres-villes est maintenant fortement critiquer dans les courants postmodernes tels que le nouvel urbanisme ou le Smarth Growth.

 

SOURCE: Garden city of tomorrow, 1902

OLMSTED

 

Olmsted est également un des ambassadeurs du courant culturaliste. Olmsted prône une forte mise en valeur des qualités paysagère du lieu (Choay,1965), tout comme Reykjavik le fait valoir dans son développement, autant hier qu’aujourd’hui. Ainsi, les espaces verts deviennent l’ossature de la ville et agissent ainsi comme élément structurant. C’est pourquoi la majorité de la population de Reykjavik est à moins de 300 mètres d’un espace vert public (voir photo espaces verts). Les différents quartiers, principalement les quartiers centraux possèdent ainsi une trame organique mettant en valeur les qualités paysagères.

 

SOURCE: Plan directeur

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